Love Cake

Welcome to Love Cake.

A blog about my observations on life and everything I love with a food analogy twist: Family, Romance, Soul Mates Stories, Parenting, Spirituality, Friendship, Relationships, Sex, Fine Arts, Movies, Girlie Stuff, Music, and nonetheless, Food and Etiquette.(Oh! And even cute animals!)

I hope you will enjoy reading me. And please friends, don't be shy to leave comments. I would love to hear your thoughts. :)

Love,

Davine



Saturday, December 22, 2012

À la bonne franquette...

À la bonne franquette, c'est un nouvel ajout aux catégories sur mon gâteau d'amour. Enfin un petit recoin pour exorciser mes démons de Canadienne expatriée ( et s.v.p, veuillez pardonner mon Français qui me fuit au fil du temps).

Cela fait presque dix ans déjà que je respire à pleins poumons, l'odeur des États-Unis. Enfant, mes parents chargeaient notre vieille Buick Century de couleur moutarde ( remplacée quelques années plus tard par une Ford Taurus argentée...Dieu merci!) de valises remplies de marinades et condiments séchés Khmers, de fruits exotiques illégaux, de croustilles, de notre cuiseur à riz et de cadeaux rares pour mon cher oncle qui avait immigré dans les banlieues de Washington D.C. Douze heures de route, à endurer les taquineries de mon grand frère, la chaleur sordide de la vieille bagnole familiale sans air-climatisée ni fenêtres automatiques pouvant s'entrouvrir à l'arrière. Tout ce que j'avais, c'était un petit triangle de fenêtre pour me sauver de mon mal des transports. Douze heures avec les narines humant l'air de la route. Avec le temps, j'avais commencé à développer un "pif navigateur" car avant même que mon père nous annonçait qu'on était enfin proche, mon nez m'avisait déjà que l'on était rendu à destination. Tout simplement parce que l'air avait l'odeur DES ÉTATS-UNIS.

Dans ma mémoire d'enfant, c'était une odeur vraiment distincte. Tout comme l'odeur des vers de terre suivant les journées de déluge, ou l'odeur du froid de l'hiver ou du congélateur, l'odeur des États-Unis (comme je l'appelais, étant enfant) sentait comme un mélange d'aisselle terrestre humide, de crustacés provenant des vents de la plage (qui était loin pourtant) et de vieux feuillages avec un soupçon de criquets visqueux (même si les criquets ne sont pas visqueux normalement).

Jamais je n'aurais douté que je viendrais y vivre un jour. Qu'en trouvant l'amour, je serais déracinée des odeurs de l'hiver pour émigrer dans un nouvel univers olfactif. Cette odeur, j'ai continué à la sentir pendant plusieurs années mais récemment, j'ai remarqué que je n'arrivais plus à la discerner, et que je m'y étais tranquillement accoutumée. Un petit choc en réalisant que la Virginie, en catimini, était devenue mon nouveau chez moi.

Cette nouvelle catégorie, elle sera consacrée à mes chocs de culture, mes maux du pays, mes pensées nostalgiques et mes échanges inter-personnelles avec cette culture qui nous semble si familiaire à travers les films de Hollywood, mais qui constamment m'échappe et me laisse au dépourvue à chaque fois que je tente un rapprochement plus sincère, et plus vrai. Je me suis nouée de plusieurs amitiés, mais je n'en gratte encore que la surface en espérant qu'un jour, à force de gratter, je puisse gagner à la lotterie des amitiés avec les Américains...J'espère que vous aimerez me lire...À bientôt. :)

1 comment:

Happy Again. --This song I wrote with Komar after I lost a friend


Vocals: Davine
Guitar: Komar


The extension of our love story